Juillet 2014

Les promoteurs européens d’actions de prévention communautaire accordent la priorité au dépistage; Le traitement comme outil de prévention suscite un intérêt accru.

Un sondage d’opinion paneuropéen sur les méthodes de prévention a découvert que l’expansion du dépistage était universellement considérée comme la méthode de prévention la plus importante, avec l’accès aux préservatifs en deuxième place. L’enquête a été menée par NAM l’année dernière et les activistes et experts en prévention de 21 pays y ont répondu. Lorsqu’on leur a demandé quelle priorité devait être accordée à diverses méthodes de prévention, le dépistage et les préservatifs étaient toujours cités comme les priorités les plus importantes mais le traitement en prévention et la prophylaxie pré-exposition (PrEP) ont vu leur score augmenter. Par contre, la prévention de la transmission de la mère l’enfant, les échanges de seringues et particulièrement le traitement de substitution aux opiacés ont chuté en termes de popularité. Cependant, les répondants ont souligné que même s’ils n’accordaient plus la même priorité à certaines méthodes telles que les échanges de seringues, ils les soutenaient encore de façon générale

Bien que le score de la PrEP ait augmenté, les répondants étaient toujours suspicieux à son sujet, et se demandaient si son utilisation pouvait être justifiée dans certaines régions d’Europe où l’accès au traitement n’est toujours pas total. Bien que les différences soient minimes, les répondants anglophones et portugais étaient légèrement plus susceptibles d’accorder la priorité aux méthodes biomédicales de prévention, alors que les répondants francophones et espagnols accordaient la priorité à la modification des comportements et au soutien psychologique. Le petit nombre de répondants russes était plus susceptible de placer en premier les échanges de seringues, ce qui reflète l’épidémie de ce pays. Un résultat inattendu a été la confusion générée par le nouveau paysage biomédical; bien que NAM, avec l’aide de Sigma Research, ait essayé de bien faire la distinction entre le traitement seul, le traitement en prévention, la PrEP et la PPE, les répondants, tout en comprenant les approches variées, ont trouvé difficile en pratique de se rappeler qui était quoi.

Les hommes gays qui parlent de leur statut sérologique avec leurs partenaires sexuels sont moins susceptibles de contracter le VIH

Une étude cas-témoins, examinant le comportement sexuel de 105 hommes gays allemands ayant récemment fait un test de dépistage positif et de 105 hommes dont le test était négatif, a identifié deux facteurs clefs qui distinguent les hommes séronégatifs des hommes séropositifs: l’utilisation systématique des préservatifs avec les partenaires occasionnels et la discussion sur le statut sérologique avec eux.

Les résultats justifient d’une certaine mesure l’idée du sérotriage (choisir un partenaire ayant le même statut sérologique), mais uniquement lorsque le statut sérologique a été correctement déterminé grâce à une conversation claire et sans ambigüité. Les hommes qui n’utilisaient pas de préservatifs parce qu’ils assumaient que leur partenaire était séronégatif couraient un risque plus élevé d’infection au VIH que les autres.

Seule une minorité de participants, y compris parmi les hommes séronégatifs, ont rapporté une utilisation systématique des préservatifs. Un plus grand nombre d’hommes séropositifs que d’hommes séronégatifs (25 contre 8) a rapporté ne pas utiliser de préservatif parce que le répondant avait assumé que son partenaire était séronégatif. Par contre, moins d’hommes séropositifs que d’hommes séronégatifs (3 contre 16) ont  rapporté ne pas utiliser de préservatifs parce que les participants avaient parlé de leur statut sérologique. Les hommes qui ont rapporté toujours utiliser un préservatif étaient 77% moins susceptibles d’être diagnostiqués comme ayant le VIH et les hommes qui n’utilisaient pas de préservatif parce qu’ils avaient discuté du statut sérologique étaient 82% moins susceptibles d’être diagnostiqués comme ayant le VIH, mais ces hommes représentaient une minorité.

Commentaire: Cette étude illustre fortement la différence entre le sérotriage fondé sur la discussion et ce que l’on devrait plutôt appeler la sérodevinette fondée sur les hypothèses concernant le statut du partenaire et son comportement.

Une large proportion d’hommes "hétérosexuels" séropositifs ont probablement été infectés par d’autres hommes

Près d’un cinquième des infections au VIH parmi les hommes africains noirs, classifiées à l’origine comme résultant d’une exposition hétérosexuelle au Royaume-Uni, ont probablement été acquises à la suite de rapports sexuels avec d’autres hommes, ont rapporté les investigateurs

Les auteurs ont identifié des groupes de transmissions du VIH au Royaume-Uni et ont constaté que 29% des transmissions hétérosexuelles étaient en fait des groupes de transmissions impliquant uniquement des hommes qui avaient des rapports avec d’autres hommes (HSH). Les auteurs estiment que 6% des infections au VIH impliquant des hommes hétérosexuels sont mal classifiées et sont en fait acquises pendant des rapports sexuels avec d’autres hommes, Mais la proportion d’infections mal classifiées impliquant des hommes hétérosexuels noirs africains pourrait être aussi élevée que 21%.

L’étude a examiné la structure génétique du virus infectant 22 500 personnes dont le VIH avait été nouvellement diagnostiqué au Royaume-Uni entre 1996 et 2008. De façon générale, 56 % des personnes hétérosexuelles pouvaient être placées dans un groupe de transmission et juste un peu plus de la moitié appartenait à des réseaux de transmission qui n’impliquaient que d’autres hétérosexuels. Cependant, 31% appartenaient à des groupes impliquant à la fois des hétérosexuels et des HSH et 29% représentaient des hétérosexuels solitaires dans des réseaux de transmission n’impliquent exclusivement que des HSH. Les hommes hétérosexuels d’origine noire africaine représentaient le groupe ethnique le plus susceptible d’être lié exclusivement aux réseaux de transmissions HSH.

Commentaire: Ces résultats ne sont probablement pas surprenants pour toute personne consciente de la stigmatisation des rapports sexuels entre hommes dans certaines communautés de minorités au Royaume-Uni. Certaines attributions erronées sur la sexualité des personnes dont le VIH venait d’être diagnostiqué pourraient également provenir des travailleurs de la santé, qui eux aussi présupposent la sexualité des patients africains.

Le CDC européen reste prudent au sujet de la PrEP

Le centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) a publié un document affirmant qu’il ne peut pas faire de recommandations claires au niveau européen sur l’utilisation de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) car il faudrait disposer de données plus précises sur son efficacité, sa rentabilité, ses effets secondaires, ses risques de résistance et son impact sur l’utilisation du préservatif avant de pouvoir se prononcer.

Ce mois-ci, l’Organisation mondiale de la santé a publié un ensemble de directives sur la prévention qui continue de recommander “l’utilisation correcte et systématique des préservatifs” comme étant une stratégie très efficace de prévention du VIH, mais ces directives comprenait également une nouvelle recommandation: “parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, la PrEP est recommandée comme un choix supplémentaire de prévention dans le cadre d’un programme global de prévention du VIH”.

Le ECDC a maintenant publié un document qui suit désormais une ligne plus prudente sur la PrEP. Il commente que la “PrEP est une stratégie de prévention du VIH basée sur le traitement antirétroviral qui mérite d’être mentionnée” mais que si elle se montre prometteuse pour l’inclusion dans la boite à outil préventifs en Europe [...], il est difficile d’émettre des recommandations claires pour l’instant pouvant s’appliquer à toute l’Union européenne”. C’est parce qu’il n’y a pas eu suffisamment de recherches spécifiques à l’Europe sur l’efficacité, les effets secondaires et le changement des comportements lorsque la PrEP est utilisée.

Le ECDC s’inquiète également beaucoup du coût et de la rentabilité de la PrEP, particulièrement dans les régions où l’accès au traitement n’est pas encore pleinement réalisé.

Commentaire: Le ECDC a raison de noter l’absence de recherches européenne mais semble également rester trop prudent au sujet de la résistance aux médicaments et des effets secondaires, sur lesquels les données jusqu’à maintenant semblent montrer que la PrEP est plutôt sans danger. Leur inquiétude principale semble être le coût, mais leur commentaire bref ne mentionne par le fait que le ténofovir tombera dans le domaine public peu de temps après la publication des résultats des études PROUD et IPERGAY, ce qui permettra de réduire le coût de la PrEP.

Signes d’une nouvelle épidémie propulsée par les seringues au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Des preuves solides s’accumulent d’une épidémie de VIH parmi les consommateurs de drogues injectables dans au moins un tiers des pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, selon une étude. Dans cette région, l’Iran, le Pakistan et l’Egypte ont le plus grand nombre de consommateurs de drogues injectables, avec une médiane de 185 000, 117 000 et 89 000 respectivement.

Il est manifeste qu’il existe une épidémie au VIH parmi les personnes qui s’injectent des drogues en Iran. La première épidémie a été rapportée en 1996 et la prévalence a désormais atteint 15%. De nombreuses épidémies ont émergé ces dernières années. A Karachi, au Pakistan par exemple, après plusieurs années de prévalence proche de zéro, la prévalence du VIH en 2004 a augmenté à 23% en moins de six mois et a atteint 42% en 2011. Des épidémies concentrées émergentes sont présentes au Pakistan, en Afghânistân, en Egypte et au Maroc. Des foyers d’épidémie sont présents au Bahreïn, à Oman et en Jordanie.

Ces épidémies ont le potentiel de s’étendre. La prévalence du partage de seringues/aiguilles varie de 71% en Jordanie à 97% à Oman. La prévalence globale médiane du partage au moment de la dernière injection était de 23%. 12 à 25% seulement des personnes qui partageaient les seringues ont rapporté utiliser des préservatifs régulièrement l’année précédente, 18% ont rapporté des rapports sexuels avec un autre homes, 45% ont rapporté avoir eu des rapports avec un(e) professionnel(le) du sexe et entre 5 et 29% ont rapporté avoir vendu leurs services sexuels au cours de l’année précédente.

Commentaire: Le VIH chez les usagers de drogues parait certainement être en expansion dans ces pays mais il ne faut absolument pas assumer que ceci implique forcément une augmentation des cas transmis sexuellement: tout dépend de la coutume et du comportement local et jusqu’à présent les pays islamiques, ont en général maintenu une prévalence relativement faible, peut-être en raison en partie du taux élevé de circoncision. La grande inconnue est de savoir si nous allons être témoin d’épidémie croissante parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes dans ces pays, comme nous l’avons vu en Asie de l’est, ce qui aurait des répercussions considérables pour les droits de l’homme.

Taux élevé d’adhésion au médicament étudié chez les femmes qui sont tombées enceintes pendant l’étude sur la PrEP

La prophylaxie pré-exposition semble être une stratégie acceptable pour concevoir sans danger pour les femmes séronégatives en couple avec un partenaire séropositif.

Les données de l’étude Partner sur la PrEP montrent qu’il y avait une forte incidence de grossesses et que l’adhésion au médicament à l’étude est aussi élevé chez les femmes qui étaient tombées enceinte que chez les femmes qui ne l’étaient pas. Les chercheurs se sont concentrés sur 1785 couples dont la femme était séronégative. Le taux de grossesses parmi ces femmes était de 10,2% par an. Ils ont évalué les concentrations sanguines de ténofovir chez les 73 femmes qui sont tombées enceintes et les 103 femmes qui ne l’étaient pas. Le médicament a été détecté dans 71% des échantillons chez les femmes qui étaient enceintes par rapport à 81% chez les autres. La différence n’était pas significative. Rien ne semble indiquer que la planification d’une grossesse ait un impact sur la prise du médicament. Pour les femmes qui sont tombées enceintes, le taux d’adhésion dans les trois mois précédant la grossesse était le même qu’aux autres périodes de l’étude ou le même que celui des femmes qui n’ont pas eu de grossesse.

Commentaire: Dans de nombreux couples qui savent que leurs statuts sérologiques sont différents et qui veulent avoir un bébé, le membre séropositif du couple est déjà sous traitement et maintient une charge virale indétectable. Cependant, cette étude indique que la PrEP est acceptable dans les situations où la femme est séronégative et peut vouloir la sécurité additionnelle de la PrEP, ou dans les situations où l’homme n’arrive pas à maintenir la suppression de sa charge virale, pour une raison ou une autre, ou lorsque le statut sérologique n’est pas connu.

Le taux de gonorrhées pharmaco-résistantes chute aux Etats-Unis et au Royaume-Uni

Les résultats préliminaires aux Etats-Unis ont montré que la proportion de cas de gonorrhées pharmaco-résistantes a chuté depuis 2011, avec une baisse très marquée entre 2012 et 2013.  

La baisse est particulièrement marquée chez les hommes gays et autres HSH, qui ont eu les taux les plus élevés de gonorrhées pharmaco-résistantes. Le Centre américain pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC) a attribué la chute de la pharmaco-résistance à deux révisions des directives de traitement en 2010 et en 2012 qui ont recommandé un traitement plus agressif et qui ont exclu un antibiotique contre lequel la bactérie de la gonorrhée devenait rapidement résistante.

Entre 2006 et 2010 aux Etats-Unis, la proportion de gonorrhées résistantes au médicament de norme le céfixime avait augmenté de 0,1% à 1,4%. Après la deuxième révision des directives en août 2012 qui recommandait l’administration de ceftriaxone à la place du céfixime, un médicament de la même classe, en association avec un antibiotique d’une autre classe, la proportion des cas résistants au céfixime a décliné de 1,4% en 2011 à 0,4% en 2013. Chez les hommes gays, c’est passé de 4% en 2010 à 0,6% en 2013.

Avant la révision de 2010, seules 35% des cliniques traitaient la gonorrhée conformément aux recommandations alors que 53% prescrivaient des antibiotiques au delà des recommandations du CDC, une des causes de la résistance. Après l’établissement de la deuxième série de recommandations en août 2012, 82% prescrivaient conformément aux directives.

Pendant ce temps au Royaume-Uni, un blog du British Medical Journal (Journal médical britannique) note que la résistance au céfixime, telle qu’elle est définie au Royaume-Uni, a diminué de 3% en 2011 à 1,6% en 2012 et de 17% à 7% chez les hommes gays.

Commentaire: Ces nouvelles sont les bienvenues, surtout tenu compte des préoccupations récentes concernant la hausse des infections sexuelles transmissibles en Europe parmi les hommes gays. Cependant, le CDC et le BMJ rappellent aux lecteurs que l’organisme de la gonorrhée a fini par devenir résistant à toutes les classes de médicaments qui étaient utilisés contre lui. “La possibilité que la gonorrhée puisse devenir intraitable reste vrai” a commenté le CDC, en faisant appel à de nouvelles options de traitement et à l’amélioration des efforts de prévention.

Autres titres récents d’actualité

La prévention du VIH doit aider les hommes gays à discuter de leur statut sérologique et de leurs risques, particulièrement dans le contexte des relations

Les hommes gays en Ecosse parlent rarement de façon explicite de leur statut sérologique avec leurs partenaires sexuels, mais prennent des décisions sexuelles en fonction de leurs propres convictions sur leur statut sérologique et celui de leurs partenaires, déclarent les auteurs d’une évaluation publiée récemment sur leurs besoins. C’est un problème particulier dans les relations au long terme, surtout parmi celles où les hommes ont aussi des rapports sexuels avec des partenaires occasionnels.

L’épidémie du VIH a le potentiel d’empirer parmi les injecteurs de drogue en Europe  

Une équipe de chercheurs examinant la prévalence du VIH et le taux de comportements risqués parmi les consommateurs de drogues injectables en Europe, a trouvé que la prévalence du VIH était beaucoup plus élevée en Europe de l’Est qu’en Europe de l’Ouest (38 vs 39%). Il y avait des différences significatives dans les taux rapportés de comportements sexuels à risque entre les participants d’Europe de l’ouest et de l’est. Des rapports sans protection ont été rapportés par 58% des participants séronégatifs vivant en Europe de l’ouest par rapport à 82% des participants en Europe de l’est. Les personnes séropositives ont rapporté des taux moins élevés de rapports sans protection mais étaient plus susceptibles de rapporter des risques liés à l’injection de drogue, comme le fait d’être 17% plus susceptibles de partager les seringues.

Les interventions de santé sur les sites de rencontre en ligne sont plus acceptables lorsqu’elles prennent la forme d’une approche passive

Une enquête parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Ecosse a découvert que la promotion de la santé sexuelle est acceptable sur les sites de rencontre tels que Gaydar et Grindr, mais qu’une minorité importante d’hommes avaient des objections à l’idée de professionnels de la santé initiant les contacts avec eux lorsqu’ils utilisaient ces sites et apps. Sur les sites de réseaux sexuels tels que Gaydar, Recon ou Squirt, 85,7% ont dit qu’il était acceptable pour les professionnels d’avoir un profile ou une identité et d’attendre d’être approchés par les utilisateurs. Un peu moins (74,5%) ont soutenu cette approches concernant les applications pour portables telles que Grindr. Le soutien était moindre pour l’approche plus active, dans laquelle les professionnels de la santé approchaient les participants et sollicitaient un engagement. Sur les sites internet, le soutien se situait autour de 54,6% parmi les répondants; sur les applications, c’était acceptable pour 40,5%. “Les systèmes orthodoxes de santé publique auront peut être du mal à engager les sites transgressifs aimés de certains hommes séropositifs” ont commenté les auteurs.

Les infections au VIH dues à des injections médicales contaminées ont peut-être chuté de presque 90% globalement dans la décennie suivant l’an 2000

Le nombre d’infections au VIH acquises par le biais des injections médicales contaminées dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires a chuté de 87% entre 2000 et 2010, ont rapporté les investigateurs. Les auteurs décrivent ce chiffre comme représentant un “succès remarquable dans le domaine de la santé publique”. Le nombre de nouvelles hépatites B et C attribuables aux injections médicales non sécurisées a également chuté de 83 et 91% respectivement.

Les utilisateurs de la PrEP disent qu’elle offre “une couche additionnelle de protection et de tranquillité d’esprit”

Les hommes gays américains ayant choisi de prendre la prophylaxie pré-exposition ont conscience des risques qu’ils courent eux mêmes et voit la PrEP comme une couche supplémentaire de protection à ajouter à leurs efforts d’utilisation des préservatifs, intermittente ou constante. L’utilisation de la PrEP peut aider à réduire l’anxiété et offre une plus grande tranquillité d’esprit, ont rapporté les hommes au cours d’entretiens en profondeur. L’étude met également en lumière les motivations des hommes qui ont arrêté de prendre la PrEP ou de ceux qui ont choisi de ne pas la prendre du tout. Le plus souvent, c’est parce que leur relations sexuelles ou leur comportement a changé, mais les inquiétudes concernant les effets secondaires ont également dissuadé un certain nombre d’entre eux.

Le choix de la rédaction parmi la presse

Est ce que tous les hommes gays et bisexuels devraient prendre la PrEP?

Du Huffington Post

Si les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé sur la PrEP sont historiques, il n’y a rien de choquant ici...C’est aussi ce que le CDC a résumé dans ses nouvelles directives sur la PrEP en mai. Les nouvelles directives fédérales recommandent de considérer la PrEP pour les personnes qui sont séronégatives et courent un risque substantiel de VIH.

Bien que détaillées, ces recommandations ne s’appliquent guère à tous les hommes gays, ou hétérosexuels d’ailleurs. Plus que le sensationnalisme des gros titres, ce qui est frustrant, c’est la façon dont ils détournent l’attention de l’importance des recommandations de l’OMS ayant trait à ce qu’ils appellent les “facilitateurs critiques”. Ceux-ci sont souvent décrits en épidémiologie comme les vecteurs structurels de l’épidémie. Par exemple, l’OMS appelle à la décriminalisation des actes homosexuels, du travail du sexe, et des identités non conformes, à la mise en place de lois antidiscriminatoires qui éliminent la stigmatisation, la discrimination et la violence et à des services de santé sécurisants, accessibles et compétents culturellement pour les populations les plus touchées par le VIH.

L’épidémie du VIH en Russie a son origine dans ses prisons

Du Moscow Times

La Russie est le siège de l’épidémie du VIH la plus explosive au monde avec environ 1,2 millions d’infections, représentant 55% du nombre total d’infections en Europe.

Alors que l’épidémie est concentrée parmi les consommateurs de drogues injectables, principalement des opiacés, il y a de plus en plus d’indications comme quoi cette épidémie se répand dans la population générale. Malgré ce fait, le gouvernement aggrave le problème en créant un climat de peur, de répression et de stigmatisation pour les toxicomanes, tout en leur refusant simultanément l’accès aux programmes de traitement efficace. Depuis 1997, une loi fédérale a interdit le traitement le plus efficace pour lutter contre la dépendance aux opiacés: la thérapie de substitution aux opiacés avec de la méthadone ou de la buprénorphine, approuvée par l’organisation mondiale de la santé.

L’incidence du VIH parmi les hommes gays et bisexuels en Colombie britannique ne signale pas de réduction importante

Du Toronto Globe et Mail

Le nombre de nouveaux diagnostics de VIH en Colombie britannique a diminué de façon constante au cours de la dernière décennie, mais pas pour les hommes gays et bisexuels, qui n’ont vu aucune diminution significative et représentaient près de deux-tiers des nouveaux cas en 2012, selon un nouveau rapport.

Le rapport note une interaction complexe entre les facteurs sociaux et structurels qui ont assuré que les hommes gays et bisexuels portent un fardeau disproportionné de VIH en Colombie britannique. Ces facteurs comprennent des facteurs individuels tels que le comportement sexuel et le dépistage du VIH et des facteurs externes tels que la stigmatisation, la marginalisation, l’absence de soutien social et autres défis systémiques à la prévention du VIH.

Le sexe sans la peur

 Du New York Magazine

Gabriel, un agent immobilier de 32 ans, ne voulait jamais revivre son expérience pour obtenir une prescription de traitement de prophylaxie post-exposition (PPE). Il a par conséquent demandé une prescription de Truvada à son médecin. Le Truvada est une pilule de traitement contre le VIH depuis 10 ans. En 2012, il est devenu le premier médicament à être approuvé aux Etats-Unis pour un nouvel usage: la prévention du VIH. Le médicament a la possibilité de changer radicalement le comportement sexuel et la psychologie d’une génération. Lorsqu’il est pris tous les jours, une étude a démontré qu’il peut être efficace à 99%. Plusieurs mois après avoir commencé le médicament, Gabriel révèle qu’il lui a permis d’être plus audacieux, d’assumer beaucoup mieux ces désirs, et d’avoir le type de sexualité permissive, joyeuse et libre que les hommes avaient dans la décennie qui avait suivi les émeutes de Stonewall et la sortie de l’obscurité de la vie gay, avant que la crise du SIDA ne vienne jeter une ombre encore plus sombre.

Les chercheurs associent les arrestations avec des risques d’exposition au VIH

De Science Daily

Une étude, menée par des chercheurs de l’école de médecine et de santé publique de l’Université de Boston, en collaboration avec l’Université de St Petersburg Pavlov State, a cherché à découvrir l’effet des arrestations par la police sur l’état de santé d’une cohorte de personnes séropositives toxicomanes à vie. Ceux qui étaient arrêtés par la police étaient plus susceptibles de partager les aiguilles, ce qui facilite la transmission du VIH, et d’avoir une overdose. Leur recherche n’a trouvé aucune indication comme quoi les arrestations par la police réduisaient la consommation de drogues.

Tout le marketing de la santé publique se fera en partenariat avec des marques

De Marketing Week

Dévoilant sa stratégie de marketing pour l’année fiscale actuelle, Public Health England a dit qu’ils ne lanceraient pas de campagne de marketing à moins d’avoir un partenariat avec un organisme externe.

L’échec de l’approche ABC pour la prévention du VIH

De Communications Initiative

Pendant près de 25ans, la stratégie standard de prévention a été la stratégie ABC pour la modification du comportement sexuel: Abstinence, Fidélité et Préservatifs (de l'anglais "Abstinence, Be Faithful, Use a Condom"). Aujourd’hui, cette ancienne stratégie a été reléguée au second plan, avec l’utilisation du préservatif restant la seule méthode sur la liste “à faire”. Les indices étaient clairs: les nouvelles infections continuaient d’augmenter tous les ans, en dépit de l’ABC. L’étude prénatale de 2012 du Ministère de la santé de l’Afrique du Sud l’a confirmé.

Quels risques avez-vous à long terme de transmettre le VIH?

De Poz

Comment les modèles mathématiques peuvent nous aider à mieux comprendre les probabilités à long terme de transmission du VIH et l’avantage des stratégies de réduction des risques lorsqu’elles sont combinées.